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Présentation de l'éditeur
Les Européens établirent des relations avec les populations du futur
Cameroun dès le XVIe siècle mais ne pénétrèrent dans les montagnes qu'à
la fin du XIXe siècle. Les Allemands entrèrent progressivement en
contact avec ces populations réparties entre de minuscules royaumes. Ils
découvrirent le royaume bamoum en 1902. Une initiative prise par le roi
Njoya à la fin du XIXe siècle, au début de son règne, contribua à
transformer l'art en pays bamoum. Le monarque créa, avec l'aide de son
entourage, une écriture et la transforma afin d'en faciliter l'utilisation
en la simplifiant. Il se fit peu après remarquer par ses dessins et ses
peintures. La présence européenne lui permit de se procurer du papier,
de l'encre et des couleurs. De nouvelles œuvres furent encore présentées
aux étrangers qui allaient visiter Foumban, la capitale, où l'on avait
rassemblé de nombreux artisans dans une rue de la ville ce qui leur
permit de se faire connaître et de continuer à travailler après que le
roi Njoya, à la suite des conflits avec l'administration française, eut
perdu ses pouvoirs politiques et son rôle de grand commanditaire de
l'art. Ce sont ces faits - transformations techniques, apparition d'œuvres
nouvelles, développement d'un nouveau marché - qui conduisirent à
qualifier de "singulière" l'histoire de l'art en pays bamoum. Des
recherches poursuivies dans les années 1960 ont permis de disposer de
photographies des œuvres destinées au roi, aux chefs de lignage et aux
sociétés de masques ainsi que des œuvres modernes exécutées dans la
ville de Foumban et vendues à une clientèle régionale et internationale.
A travers une centaine de photographies, c'est cet univers fascinant de
l'art bamoum que l'auteur nous présente ici.
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